Devant une salle comble, Madame Filliozat nous a servi un véritable numéro. Du théatre, du mime, du cirque... le tout au service du jeu!
Il y a des moments où j'avais presque l'impression de m'être trompée de salle et d'avoir atterrit chez Florence Foresti :-)
Mais c'était bien la grande prêtresse de la bienveillance et de l'éducation sans violence qui était sur scène le tout pour nous parler de l'importance du jeu.
Pour un compte rendu détaillé je vous envoie lire ce très bon article ici
de mon coté, plutôt que de ré-écrire ce qui a déjà été très bien fait par d'autres, j'ai envie de vous partager ce qui m'a particulièrement marquée et ce qui m'aide dans ma relation avec mes enfants.
D'abord, rappelons que le langage de l'enfant c'est le JEU. Un enfant qui ne joue plus, c'est un enfant en souffrance.
Rappelons aussi qu'une situation de stress provoque 3 types de réactions: l'agression, la fuite ou l'immobilisme. (ça sera utile ci dessous)
Finir un jeu.
A table!! Aaaa Taaaable! Aaaaaaaa Taaaaaaable! Vous vous reconnaissez? Moi oui. Et même si en parent qui a un peu lu sur le sujet, j'ai été les prévenir 5 min avant "Mes chéris encore 5 min et on dine!"
A nous de les aider à créer dans leur jeu une situation de pause. Ou bien de montrer de l’intérêt pour ce qu'il est en train de faire puis lui donner l'information repas.
C'est vrai, quoi.... Alors que je suis en train d'écrire cet article, si mon mari m'appelle à table je vais lui répondre "5 minutes! Je termine un truc et j'arrive!" Pourquoi en serait-il différemment pour nos enfants!
Le jeu en autonomie
Alors je dois dire que à 5 ans et demi et 3 ans mes enfants savent très bien jouer en autonomie. Ils sont d'ailleurs très créatifs, bien plus que moi!
Mais ce que rappelle isabelle Filliozat, c'est qu'un enfant est capable de jouer seul s'il a appris à jouer d'abord avec papa ou maman!
de plus, quand la figure d'attachement est disponible, l'enfant peut jouer seul. il sait que son parent est là juste pour lui. Mais dès que Maman en profite pour s'esquiver en catimini appeler sa copine (Ouf il joue! profitons en!) L'enfant sent bien que son parent n'est plus disponible pour lui, et le jeu s'arrête!
Désamorcer les conflits
Vos enfants se disputent? Passez à coté d'eux et lancez "pierre feuille ciseau!" Vous leur donnez ainsi l'occasion de continuer à s'affronter mais vous donnez un sens différent à la situation. Je n'ai pas encore essayé... mais l'idée me plait
Le mauvais perdant
A 5 ans c'est trop difficile de perdre. Isabelle Filliozat avance l'idée qu'avec Papa ou Maman il faut laisser l'enfant gagner. C'est parce qu'il a gagné quand il jouait avec vous, qu'il sera capable de perdre contre ses copains (oui bon là j'ai perdu mais la dernière fois j'avais gagné et contre Papa en plus!)
Gagner contre son parent renforcerai son pouvoir personnel et sa confiance en soi. Elle propose même à l'enfant de choisir qui va gagner la partie "Ok on joue! Bon et aujourd'hui c'est toi ou c'est moi qui gagne?"
Là je dois avouer que je suis plus mitigée... effectivement j'ai des mauvais perdants à la maison... Mais ayant plusieurs enfants je ne vois pas comment appliquer la recette... A suivre!
Courir et sauter
Jouer c'est se sentir en mouvement. Se sentir en relation. Permettre aux enfants de courir réduit le stress et favorise la concentration.
en fin de journée courir et sauter permet d'évacuer les tensions avant qu'elles n'explosent au moment du coucher par exemple.
Et à ce moment précis, elle a fait lever la salle et nous a demandé de sauter sur place. Effet garanti! Tout le monde s'est mis à rire au bout de quelques sauts! Essayez d'ailleurs pour voir! Ahhh! Vous voyez! on ne peut pas rester sérieux longtemps quand on saute!
Alors je dois dire que cette histoire de courir et de sauter c'est ma révélation de la soirée.
Parce que bon le reste, je veux dire, jouer avec son enfant pour favoriser l'attachement, réduire les conflits, développer l'imaginaire tout ça, j'étais plutôt acquise à la cause.
Mais en l'entendant parler du mouvement libre si important pour l'enfant, j'ai vu. J'ai vu mon P'titKo qui la veille avait mangé ses tartines du petit déjeuné en mode kangourou dans le jardin. J'ai vu mes garçons rejoindre la voiture le matin en faisant un grand détour en zigzaguant... Bref j'ai vu et j'ai compris combien ces moments de relâchement étaient "thérapeutiques" Et je crois bien que je vais instaurer des petites courses jusqu'au bout du jardin dans nos routines l'an prochain. Je garde tout ça dans un coin de ma tête et de mon coeur surtout avec l'entrée au CP des grands.
Enfin elle a évoqué le jeu comme moyen d’amener à l'enfant à faire ce qui doit être fait.
Plutôt que de dire "Allez dépêche toi mets tes chaussures" Ce qui place l'enfant dans une situation de stress (et donc d'immobilisme facteur d'énervement parental ++) sortez votre nez de clown... Oui Oui.
et puis dites quelque chose comme " On va faire comme si j'étais très très énervée et que tu ne voulais pas t'habiller"
Alors... Jouons jouons jouons!!! Très bon week-end!
Je ne comprend pas bien l'idée de choisir le gagnant à l'avance (surtout, comme tu dis, avec plusieurs enfants).
RépondreSupprimerJ'aime mieux jouer pour jouer, sans se préoccuper de qui va gagner, et montrer aux enfants que s'il y a un gagnant à la fin, il y a surtout des joueurs durant la partie. Et c'est bien ça l'essentiel.
Ici, quand les conflits tournent au vinaigre, on tente la coopération avant la discussion : deux enfants à côté, un ballon entre les hanches, et ils doivent avancer sans faire tomber le ballon (pas le droit de mettre les mains). Souvent, ces quelques secondes de coopération aident à la réconciliation, entraînent les rires, et il est plus simple de dialoguer ensuite.
Je n'ai jamais essayé cette méthode d'affrontement, mais pourquoi pas :-)
Oh ça me plait bien cette idée de ballon! Le pierre feuille ciseau marche plutot bien chez nous. Mais c'est comme tout! Si c'est systématique ça ne fonctionnera plus!
RépondreSupprimerPour le gagnant d'un jeu, je suis complètement d'accord avec toi. Quand je joue avec mes enfants je leur souligne le plaisir qu'on a eu à jouer ensemble. A partager ce moment.