jeudi 18 décembre 2014

Cas d'école

"Un bon élève sera bon partout" j'ai l'impression d'avoir toujours entendu ça dans la bouche de mes parents... 
Je pense qu'ils ont raison, et qu'il vaut mieux un élève à l'aise dans une école où il se sent bien, qu'un élève malheureux dans une école élitiste. 
Voilà pour la théorie.

En pratique, je suis en plein dans les inscriptions scolaires pour l'an prochain et c'est peu dire que je suis complètement perdue.
-Aparté: panorama des établissements scolaires dans la région lilloise - 
Pour que mes lectrices non chti puissent comprendre, il faut que vous sachiez qu'il y a chez nous une forte tradition et une forte présence de l'enseignement privé. Dans notre ville précédente il y a une école privée pour une école publique. Ce sont généralement, de petites écoles de quartier, ouvertes à tous, avec des tarifs échelonnés qui les rendent très accessibles aux milieu modestes. 
Pour M et moi, mettre nos enfants dans l'enseignement privé dépasse largement les petits arrangements dus à la réforme des rythmes scolaires ou autre mode d'enseignement. C'est d'abord par conviction que nous souhaitons scolariser nos enfants dans un établissement dans lequel ils pourront rencontrer les valeurs du christianisme social qu'ils peuvent vivre à la maison. Vivre en cohérence les temps forts de notre vie de foi tant à la maison qu'à l'école.
-Fin de l'aparté
Nous n'avions pas encore signé le compromis de notre nouvelle maison que j'appelais les écoles du secteur. Il y en a une sur la route du métro dont je connaissais la bonne réputation avant même de me pencher sur le sujet, début octobre ils n'avaient déjà plus de place. Je suis sur liste d'attente. Il y en a une autre quasimitoyenne à notre future maison où j'ai pu obtenir un rdv avec le directeur, rendez-vous qui aura lieu début janvier.
Tout va bien donc. Non. Tout ne va pas bien.
Car figurez vous que depuis lors, je n'ai eu que des retours au mieux mitigés, au pire catastrophiques sur l'école à coté de chez nous. Ca va du pudique "le public est assez mélangé" à "Surtout n'y allez pas! il n'y a que des cas sociaux dans cette école" (il se trouve qu'il y a un important foyer d'enfants placés dans le secteur qui à priori y scolariserait une partie de ses effectifs)
Et bien sur tout le monde me vante l'autre école où il a l'air de vraiment faire bon vivre (mais où on n'y rentre que par passe droit)
Je suis bien embêtée. Un bon élève est bon partout, mais un gamin équilibré peut être démoli par une ambiance violente et non respectueuse.
Je suis vraiment préoccupée par cette histoire d'école. J'attends sans trop y croire le rendez-vous de début janvier, j'attends sans y croire du tout que 3 places se libèrent finalement dans l'autre école, je me sens complètement impuissante à offrir une école de qualité à mes enfants l'an prochain. En rigolant je lance parfois à l'un ou l'autre "Si ça continue je vais faire l'école à la maison!"
Avant cette option, il me reste à creuser la piste de l'école publique... qui ne pourra pas être pire que ce que j'ai entendu sur l'école près de chez nous!

4 commentaires:

  1. Un bon eleve n'est pas bon partout malheureusement. Car si la classe est bruyante etc.... l'eleve se retrouve egalement en difficulte.

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  2. Je rejoins Cerina
    mes ainés ont fait leur maternelle en ZEP dans le public et ça se passait merveilleusement bien. Mais dans l'entrée en CP on a constater que l'ambiance était importante et ils sont passés dans le privé. Maintenant il y a privé et privé, ce n'est pas partout pareil... Bon courage

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  3. En tant que prof j'aurais tendance à dire que lorsqu'on est bon, on l'est partout mais en tant que maman j'avoue que si je devais choisir pour ma fille j'hésiterais...
    Une ambiance "ghetto" un peu violente n'est pas terrible. J'aurais tendance à dire surtout pour des petits garçons dans les petites classes. Une amie a connu ca avec son fils qui revenait de l'école très agité et qui tapait de plus en plus facilement au fil des mois. L'année d'après changement d'école et son comportement a changé du tout au tout.
    A l'inverse une ambiance " gens très aisés-enfant roi- argent qui coule à flot" amène une autre mentalité qui n'est pas plus agréable (J'ai connu ca en tant qu'enseignante)
    L'idéal est de trouver un juste milieu que ce soit dans le public ou dans le privé. Si jamais le public se trouve être la solution la meilleure, tu pourras toujours compléter avec du cathé ?
    Dans tous les cas privilégie aussi le côté pratique pour l'organisation de la maison car si c'est trop compliqué, la vie de famille s'en ressentira.
    Bref je n'aimerais pas être à ta place, mais dis toi que tant que tu es vigilante aucun choix n'est définitif, tu pourras changer au bout d'un an.
    Bonne reflexion

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  4. Attention, il faut se méfier des réputations, bonnes ou mauvaises, car elles sont parfois usurpées. Dans la ville où j'ai grandi, la direction du lycée privée cherchait à tout prix à étouffer toute "affaire" de fumette ou bagarre qui aurait pu entacher la réputation de cet établissement bien bourgeois. Mais je ne crois pas qu'il y avait moins de joints au lycée privé qu'au lycée public...

    J'ai aussi grandi dans une région où l'enseignement catholique était, et demeure, très fortement implanté et mes parents ne voulaient pas entendre parler d'autres établissements que ceux du privé. Résultat, j'ai été malheureuse, mais vraiment très malheureuse au collège, dans une classe de fils et filles à papa qui avaient choisi le rat de bibliothèque que j'étais comme bouc émissaire. En fin de 3ème mes parents ont cédé à mes supplications et m'ont inscrit dans le lycée public de ma ville où je me suis épanouie à tous les points de vue. Je rejoins donc le commentaire précédent, une ambiance "fils à papa" n'est pas terrible non plus pour des mômes.

    Enfin globalement, mes passages successifs dans le public et dans le privé m'ont convaincu que ce qui fait la qualité d'un établissement, c'est moins l'étiquette public ou privé que la cohésion et la motivation des équipes pédagogiques qui certes, doivent composer avec les moyens qu'on leur donne et les enfants qu'on leur confie. Au moins, le rendez-vous que tu as décroché te permettra de te faire ton opinion par toi-même, c'est le plus important.

    En tout cas je comprends tes angoisses: mon loulou a 2 ans et demi et il fera donc sa rentrée en maternelle en septembre prochain. Je n'ai rien contre l'école de quartier mais je me démène pour l'inscrire dans une école privée située à cinq minutes à pied de mon boulot mais qui a été prise d'assaut avec la réforme des rythmes scolaires, car ici il y a très peu d'écoles privées. Pour qu'il soit dans les premiers inscrits, j'ai fait la queue (comme à un concert de rock, oui, oui...). Et l'école primaire affichait déjà complet, aucune autre entrée acceptée que celle des enfants de l'école maternelle privée.

    Je croise les doigts pour toi et tes fils!

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